Le 29 septembre, Bruce Elman, le président du Conseil des gouverneurs de la CDO a annoncé la nomination d’Aneurin (Nye) Thomas à titre de nouveau directeur exécutif de la Commission du droit de l’Ontario.

En tant que directeur général des politiques et de la recherche stratégique à Aide juridique Ontario (AJO), M. Thomas a chapeauté l’important projet d’élargissement de l’admissibilité financière et l’expansion des services juridiques d’AJO, et élaboré les stratégies ciblées de l’organisme pour améliorer l’accès au système de justice des Autochtones, des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale et de toxicomanie et des victimes de violence conjugale. Entre 2004 et 2007, il a supervisé les politiques et la recherche dans le cadre de la Commission d’enquête sur Ipperwash portant sur le maintien de l’ordre pendant les manifestations autochtones et a occupé diverses fonctions de haute direction au ministère du Procureur général, dans le cadre de l’examen du régime d’aide juridique de l’Ontario, au Centre for Public Law and Public Policy et au Libel Defense Resource Centre.

Depuis le 19 octobre, M. Thomas est directeur exécutif désigné de la CDO. Le 15 décembre, il prendra officiellement la relève de Patricia Hughes, la directrice exécutive fondatrice de la Commission du droit de l’Ontario.

Liaison a rencontré M. Thomas pour discuter de ses nouvelles fonctions.

Liaison : Félicitations et bienvenue! Quels sont les éléments qui vous ont attiré à la CDO, au poste de directeur exécutif?

Nye Thomas : Comme en témoignent mon travail à Aide juridique Ontario et ma participation à plusieurs commissions d’enquête provinciales comme celle d’Ipperwash, je m’intéresse depuis longtemps à la réforme du droit. Je me sens également fortement interpellé par le type de travail qu’a fait la CDO au cours des dernières années en matière d’accès à la justice, notamment les projets sur le droit de la famille, les personnes âgées, les personnes handicapées et le travail précaire. Toutes ces questions font également partie du mandat de l’aide juridique. Tous ces éléments, jumelés à l’occasion qui se présente à moi de diriger la Commission de réforme de droit de l’Ontario, font en sorte que le défi que je m’apprête à relever constitue une étape naturelle et opportune de ma carrière.

Liaison : Parmi les réalisations de la CDO, lesquelles vous impressionnent le plus?

NT : Il y en a deux ou trois. D’abord, la CDO a fait un travail formidable de mobilisation d’un vaste éventail de nouveaux intervenants dans le processus de réforme du droit. En règle générale, la réforme du droit repose sur les juges et les avocats. À mon avis, la Commission a vraiment réussi à élargir la discussion et à y faire participer de nouveaux acteurs. Il s’agit d’une approche appropriée et contemporaine du domaine de la réforme du droit en 2015.

Ensuite, j’aime l’accent qu’a mis la CDO sur la pertinence. Il est facile, dans le cadre d’un projet de réforme du droit, de se situer à l’écart de la vie quotidienne des gens et des problèmes auxquels ils font face. La CDO veille à ce que ces projets soient tournés vers l’avenir et en phase avec les débats contemporains sur le droit et les politiques.

Enfin, j’aimerais mentionner l’ampleur des projets de la CDO. Elle s’est positionnée elle-même comme ressource provinciale sur un vaste éventail d’enjeux. La Commission n’est pas seulement un institut de recherche au sein d’une faculté de droit, elle constitue une ressource dont chaque acteur du système juridique peut être fier.

Liaison : Selon vous, quels sont les défis et possibilités qu’offre le stade actuel de croissance de la CDO?

NT : Il arrive parfois que les défis et les possibilités soient la même chose! En premier lieu, j’envisage de renouveler nos sources de financement au cours des 18 prochains mois. J’y vois l’occasion de consolider le rôle de la Commission et de faire en sorte que notre mandat soit renouvelé pour cinq années supplémentaires.

En même temps, j’aimerais me consacrer à l’élaboration d’un nouveau plan stratégique. Je prévois d’abord me tourner vers nos intervenants pour obtenir leur point de vue à propos du rôle de la CDO, des projets sur lesquels nous travaillons et de la façon de mobiliser nos partenaires au sein du système de justice, puis m’appuyer sur leurs commentaires pour établir des objectifs à long terme pour la Commission.

Finalement, je m’attarderai à la poursuite de nos projets. Nous avons un bel éventail de projets qui en sont à divers stades d’achèvement et nous aimerions les mener à bien avec succès avant d’entreprendre les prochains.

Liaison : Qu’aimeriez-vous dire à la directrice exécutive sortante et aux intervenants de la CDO?

NT : À Mme Hughes — Vous avez accompli un travail formidable. Je sais qu’il est difficile de créer un nouvel organisme et d’assurer sa viabilité. Mme Hughes a relevé ce défi de façon remarquable. Les réactions positives du gouvernement, du secteur de la justice, de la sphère universitaire et de notre communauté sont là pour en témoigner.

À nos intervenants — J’espère perpétuer la tradition d’indépendance, d’engagement constructif et d’analyse juridique et publique rigoureuse de la CDO. La Commission repose fondamentalement sur l’excellence de son travail et de sa réputation. Nous sommes déjà reconnus dans la province pour la grande qualité de nos analyses; au fil du temps, j’aimerais voir la CDO devenir un chef de file de la réforme du droit au Canada et collaborer étroitement avec des organisations aux vues similaires partout dans le monde.

 

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